Le soleil a rendez-vous avec la lune
Mais la lune n'est pas là et le soleil l'attend
Ici-bas souvent chacun pour sa chacune
Chacun doit en faire autan
La lune est là, la lune est là
La lune est là, mais le soleil ne la voit pas
Pour la trouver il faut la nuit
Il faut la nuit mais le soleil ne le sait pas et toujours luit
Le soleil a rendez-vous avec la lune
Mais la lune n'est pas là et le soleil l'attend
Mais la lune n'est pas là et le soleil l'attend
Ici-bas souvent chacun pour sa chacune
Chacun doit en faire autan
La lune est là, la lune est là
La lune est là, mais le soleil ne la voit pas
Pour la trouver il faut la nuit
Il faut la nuit mais le soleil ne le sait pas et toujours luit
Le soleil a rendez-vous avec la lune
Mais la lune n'est pas là et le soleil l'attend
Mais le Soleil est un susceptible qui
n'aime pas que l'on mette en doute sa toute puissance et il peut
devenir un grand jaloux capable de détruire tous ceux qui
viendraient perturber l'ordre naturel des choses dont il est le maître ; comme
il est de celui de la danse des planètes autour de lui ou de celles des lunes qui
les accompagnent.
Il était une fois, une myriade
d'étoiles filantes qui traversaient le ciel et que l'on appelait les
quadrantides de la constellation du Bouvier, si nombreuses qu'il
semblait qu'elles fêtaient janvier, le premier mois de l'année
nouvelle, par un grand feu d'artifice qui naturel, n'avait donc rien
d'artificiel.
Cette année là, le spectacle fut
encore plus grandiose que d'habitude de sorte que le Soleil s'en émut
car malgré de ce que l'on dit, de là ou il était, il pouvait
apercevoir par moment une part de sa dulcinée qu'il rêvait de
pouvoir prendre dans ses rayons ardents alors qu'elle se cachait
derrière la Terre. Le manque fortifie l'imagination alors que la
facilité la rend aussi plate que la surface d'un lac gelé.
Il crut voir ces milliers d'étoiles
faire fête à l'espérée au point où témoin de la frénésie avec
laquelle il semblait que l'une d'entre elle lui portait de l'intérêt,
il crut que sa toute puissance était défiée.
D'abord sourde, il entra dans une
colère noire et s'échauffa la bile tant et si bien que ses rayons
se transformèrent en langues de feu. Le ciel s'embrasa d'une lumière
si intense que les plantes crurent que l'hiver était déjà parti,
pensèrent le printemps passé et se dépêchèrent de pointer leur
bout de nez au dehors de leur chambre où en attendant de paraître,
elles sommeillaient ; mais si dardant était les rayons du
Soleil, à peine écloses, elles durent entrer dans leur tanière
pour échapper aux brûlures du coléreux. Sous l'effet de la chaleur intense née de l'agitation sans retenue du maître des lieux, les brillantes téméraires s'évanouirent dans le ciel pour ne plus apparaître.
La Lune fut outrée de ce que le Soleil
ait pu croire qu'elle fut si peu sage qu'elle pouvait facilement
succomber à l'attrait des étoiles filantes qui se donnaient en
spectacle et c'est pourquoi depuis, pour punir l'impatience de son
maître et néanmoins ami, en le cachant ainsi à la Terre, elle
exposa le plus souvent possible son derrière à la caresse des
rayons de son soupirant !
(Les héritiers de Freud et Lacan
vont encore tirer des conclusions hâtives de cette histoire !)
Jean Pierre Bouvier & Jminterroge
le 19/08/2018.
Mise à jour et republié le 28/02/2020
Mise à jour et republié le 28/02/2020
Mots Clefs : Charles Trenet, la Lune, Le Soleil, Les
Quadrantides, Constellation du Bouvier,
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