Petite histoire offerte à tous les enfants du monde…
Pensez à
aider l'UNICEF!
Il y a huit ans, cette petite
histoire était dédiée à Tom, Antoine, Margot, Titouan et à une petite fille déjà grande qui ne l'a jamais su, quelque part, du côté de Grenoble…
Et depuis, deux autres charmantes et charmeuses, Liv et Swann.
Et depuis, deux autres charmantes et charmeuses, Liv et Swann.
C'était un matin en Savoie où j'imaginais avoir vécu enfant, il y a bien longtemps de cela...
Je me
trouvais dans les montagnes de Savoie en janvier et je commençais à avoir peur
de ne pas pouvoir retrouver mon chemin de retour.
Je n’avais pas
obéi aux consignes que me prodiguaient mes parents. Je m’étais éloigné sans
leur permission du lieu où nous campions pendant qu’ils étaient occupés à
préparer le déjeuner.
J’étais
parti presque sans faire attention en poursuivant d’un regard émerveillé les
choses mouvantes qu’habituellement la nature cache aux adultes humains, mais
laisse entrevoir à leurs enfants.
Le temps
avait passé et le ciel bleu s’était transformé en un plafond d’un gris uniforme
qui laissait présager que la neige ne tarderait pas à tomber.
Quoique
chaudement habillé, le froid commençait à m’envahir alors que mon inquiétude
grandissait.
Soudain la
neige commença à s’égailler autour de moi. Je levais la tête pour mieux la voir
se précipiter à ma rencontre lorsque je sentis comme une chatouille à
l’extrémité de mon nez.
Instinctivement,
je levais ma main et tendais mon doigt pour ôter l’objet de ma gène, mais à cet
instant j’entendis une petite voix qui criait : « Non arrête ! Tu vas m’écraser
! »
Surpris, je
m’immobilisais cherchant à apercevoir le crieur au timbre si fragile qu’un
souffle de trop semblait pouvoir l’anéantir.
La petite
voix repris de plus belle son alarme de sa voix stridente : « Je suis là ! Je
suis là ! Regardes au bout de ton nez ! »

Ce n’est
d’ailleurs pas très facile !
Je fermais
la paupière de l’œil qui le fait facilement seul et louchais de l’autre en
grimaçant pour examiner le profil de mon appendice nasal.
Ce que je
vis alors, me stupéfia ! Là, me regardant droit dans les yeux, un petit flocon
de neige en forme d’étoile à cinq branches semblait exécuter la danse de
Saint-guy.
Etonné, je
lui demandais ce qu’il faisait là, à gesticuler de la sorte.
« Ton nez
est trop chaud. Mes pieds sont brûlants et si tu ne fais rien, je vais fondre
en larmes de douleur ! » Me répondit le petit flocon qui continuait
inlassablement à sauter d’un pied sur l’autre.

« Ah oui,
c’est vrai ! Un petit flocon est très fragile. Il faut vraiment que je le mette
à l’abri » pensais-je.
J’avisais un
glaçon qui s’était formé sur la ramille d’un arbre. Je coupais la petite
branche et raclais doucement la surface de mon nez.
Le petit
flocon sauta et se déposa sur la surface glacée qui lui sauvait la vie.
Il était
devenu complètement invisible et je cherchais désespérément à distinguer son
blanc vêtu de la pâleur de son environnement glacé.
Il me guida
en faisant entendre sa petite voix devenue douce de reconnaissance et je ne
tardais pas à percevoir sa gestuelle qui voulait dire « Je suis là ! Je suis là
! » .
Réchauffé
par cette découverte inattendue que la nature pouvait offrir de si gentil
compagnon, je devisais à longueur de temps alors qu’attentif, le petit flocon
s’était immobilisé de peur de s’échauffer de trop et de disparaître dans
l’océan de ses semblables.
La journée
passait et le froid commençait par engourdir ma langue de sorte que le petit flocon
perçut dans mes yeux fatigués, un début de lassitude.
« J’ai froid
et la nuit commence à tomber » lui confiais-je. « J’ai peur ! » ajoutais-je
encore…
Alors, le
petit flocon s’agita et d’une voix plus forte que jamais, il en appela à ses
frères restés là-haut dans les nuages.
La neige se
mis à tomber très fort et l’on voyait des milliers et des milliers de petits
flocons se tenir les uns aux autres par leurs branches étoilées qui faisaient
office de mains.
Peu de temps
après, je me trouvais enfermé dans une sorte de maison en forme d’igloo. Ma
respiration à elle seule réchauffait son atmosphère et me tenait au chaud.
Le petit
flocon me regarda. Ses yeux me semblaient un peu tristes mais son sourire me
rassura. Il se blottit contre ma poitrine et se transforma en une larme de
bonheur qui entra dans mon cœur.
C’est alors
que je m’endormis.
Le lendemain
matin, l’igloo avait disparu, le soleil était revenu et dans mon cœur un petit
bonheur semblait s’agiter pour me guider sur le chemin du retour à la rencontre
de mes parents…
Je me
réveillais et de mon rêve je crois, je garderais à jamais au plus profond de
mes souvenirs, l’histoire du petit flocon de neige.
Jean Pierre BOUVIER,
janvier 2008. Editions de janvier 2009 et avril 2014
Esquisses de
Stéphanie BREYTON. décembre 2008
Comme le temps passe ! Janvier 2020.
Comme le temps passe ! Janvier 2020.